Action Microsoft : faut-il acheter ou vendre le titre en 2024 ?
Le géant américain éditeur de Windows est-il un bon investissement pour l’année 2024 ? Voici quelques éléments de réponse pour vous forger votre propre opinion.
Après plus de quarante années d’existence, Microsoft ne cesse d’impressionner par sa croissance exponentielle. Boostés par la crise sanitaire du début 2020, les services cloud de l’entreprise américaine (Azure, Dynamics 365) lui font battre des records, avec un bénéfice de 15,5 milliards de dollars au premier trimestre 2021, soit +44% de hausse par rapport à la même période l’année précédente ! De quoi tenter de nombreux investisseurs désireux d’acquérir les titres d’une entreprise en expansion…
Voici un résumé complet des informations dont vous avez besoin afin de décider si vous devez ou non ajouter l’action Microsoft à votre portefeuille d’investissement.
Le Trading ne convient qu’à une clientèle avisée capable de comprendre le fonctionnement de produits financiers complexes (CFD, Futures, Options,…) et de supporter des risques élevés, dont des pertes rapides supérieures aux dépôts, notamment en raison de l’effet de levier. D’après l’AMF, près de 90% des comptes d’investisseurs particuliers perdent de l’argent.
Présentation de l’entreprise Microsoft
L’entreprise Microsoft
Entreprise fondée en avril 1975 à Albuquerque au Nouveau-Mexique par Bill Gates et Paul Allen, alors tous deux étudiants, Microsoft est une multinationale américaine spécialisée dans l’informatique et la micro-informatique. Son siège social se situe à l’heure actuelle à Redmond dans l’État de Washington.
Affichant une capitalisation boursière totale de près de 1 900 milliards de dollars en avril 2021 (la troisième plus importante au monde), la société fait partie des GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft), les cinq multinationales américaines qui dominent actuellement le marché mondial du numérique.
Au départ spécialisée uniquement dans le développement et la vente de systèmes d’exploitation pour les premiers ordinateurs mis en circulation (avec MS-DOS dans un premier temps, puis le best-seller Windows), Microsoft s’est peu à peu diversifiée en se positionnant sur les marchés du logiciel (suite bureautique Office), du Cloud (Azure), du web (moteur de recherche Bing, messagerie Outlook), des réseaux sociaux (Linkedin) et des jeux vidéo (console Xbox).
L’énorme popularité de ses produits, devenus rapidement de véritables standards en pleine démocratisation de l’informatique au début des années 1990, couplée à une stratégie commerciale agressive fondée sur sa position dominante sur le marché (qui lui a valu de nombreux procès de la part de ses concurrents), a permis à Microsoft de s’imposer au fil du temps chez les consommateurs du monde entier.
En 2020, l’entreprise américaine comptait pas moins de 148 000 salariés, répartis dans près de 120 pays à travers le monde. La grande majorité de ses ventes se faisant en ligne, Microsoft a récemment décidé de fermer la quasi-totalité de ses magasins physiques, notamment suite à la pandémie mondiale de Covid-19.
Le top management de Microsoft est actuellement composé de :
- Satya Nadella, Chief Executive Officer (CEO) ;
- Judson Althoff, Executive Vice President, Worldwide Commercial Business ;
- Chris Capossela, Chief Marketing Officer and Executive Vice President, Marketing and Consumer Business ;
- Jean-Philippe Courtois, Executive Vice President and President, Global Sales, Marketing and Operations, Microsoft Corp. ;
- Kurt DelBene, Executive Vice President ;
- Scott Guthrie, Executive Vice President, Microsoft Cloud + AI Group ;
- Kathleen Hogan, Executive Vice President, Human Resources ;
- Amy Hood, Executive Vice President and Chief Financial Officer ;
- Rajesh Jha, Executive Vice President, Experiences and Devices ;
- Takeshi Numoto, Commercial Chief Marketing Officer ;
- Dave O’Hara, Corporate Vice President and Chief Financial Officer, Commercial Finance ;
- Ryan Roslansky, CEO of LinkedIn ;
- Kevin Scott, Chief Technology Officer and Executive Vice President, Technology & Research ;
- Brad Smith, President ;
- Phil Spencer, Executive Vice President, Gaming ;
- Christopher Young, Executive Vice President, Business Development, Strategy and Ventures ;
- Jason Zander, Executive Vice President, Microsoft Azure.
Au niveau de l’actionnariat institutionnel de Microsoft, les plus importantes parts de l’entreprise étaient détenues au 10 juillet 2020 par :
- Vanguard Group Inc. (8,4%) ;
- BlackRock Inc. (6,8%) ;
- State Street Corp. (4,2%).
Du côté des actionnaires individuels majoritaires de Microsoft, nous retrouvons à la même date :
- Satya Nadella (1 337 768 actions soit 0,02%) ;
- Bradford L. Smith (845 058 actions soit 0,01%) ;
- Jean-Philippe Courtois (600 510 actions soit 0,01%).
La stratégie et le business model de Microsoft
Une stratégie commerciale innovante
Dès ses débuts, Microsoft se distingue au sein du marché naissant des systèmes d’exploitation pour ordinateurs personnels grâce à sa stratégie commerciale. En effet, alors que ses concurrents éditeurs vendent directement leurs programmes aux constructeurs avec tous les droits associés, Bill Gates et son collègue Paul Allen se contentent de vendre des licences et restent ainsi propriétaires de leurs logiciels, recevant un pourcentage sur chaque exemplaire vendu.
Alors que ses systèmes BASIC puis MS-DOS sont déjà très populaires à la fin des années 1970 et pendant les années 1980, le produit phare de l’entreprise américaine est assurément Windows 95, sorti au milieu des années 1990. Système d’exploitation le plus populaire au monde à l’époque, c’est en alliant une innovation à la pointe, une ergonomie soignée qui séduit les masses et une stratégie marketing avisée (comme le fait de positionner des touches “Windows” sur les claviers) que le système balaye toute concurrence.
La domination globale du marché
C’est là l’un des autres points clés de la stratégie de Microsoft : conserver une position hégémonique sur un marché profitant de l’effet réseau. Une fois son système d’exploitation intégré sur la quasi-totalité des ordinateurs personnels en circulation, les autres logiciels de la marque compatibles avec Windows profitent d’un effet boule de neige. Il est alors extrêmement difficile pour ses concurrents de déplacer les masses vers un nouveau système d’exploitation, ou encore de suivre le rythme des innovations.
Cette stratégie de totale domination du marché est évidemment reprochée à Microsoft de nombreuses fois au cours de son Histoire. Abus de position dominante, utilisation excessive de la vente liée, ou encore du principe “Embrace, extend and extinguish” qui consiste pour la firme hégémonique à adopter des standards très utilisés sur le marché, puis à les étendre afin de créer de nouveaux standards propriétaires pour finalement exploiter l’écart ainsi créé et “tuer” toute concurrence : les chefs d’accusation ne manquent pas.
Diversification et rachats ciblés
Forte de sa position de leader sur le marché, Microsoft s’est largement diversifiée au fil du temps, notamment via une stratégie de rachats ciblés, afin de rester à la pointe de l’innovation et de soutenir sa propre croissance.
Ainsi, le géant de l’informatique mondiale s’est positionné sur le marché :
- des logiciels, avec la suite bureautique Office ou le logiciel d’appels Skype (racheté en 2011) ;
- du web, avec le moteur de recherche Bing ou le réseau social Linkedin (racheté en 2016) ;
- du Cloud, avec la plateforme Azure depuis 2010 ;
de la téléphonie, avec les mobiles Nokia (rachetés en 2013) ou les smartphones Lumia ; - du jeu vidéo, avec les consoles Xbox ou le moteur physique Havok (racheté en 2015) ;
- de l’intelligence artificielle, avec Maluuba (rachetée en 2017)…
L’action Microsoft
Cotée sur le NASDAQ depuis le 13 mars 1986, l’action Microsoft (MSFT) est aujourd’hui encore l’un des titres financiers les plus observés par les investisseurs. Au début du mois de juin 2021, le cours de l’action Microsoft se situait aux environs des 247 dollars.
Son code de cotation ISIN est le suivant : US5949181045.
Historique de l’action Microsoft
Des hauts et des bas jusqu’à la crise financière des subprimes…
C’est le 13 mars 1986 que Microsoft entre en bourse pour la première fois. L’entreprise américaine émet près de 3 millions de titres financiers au prix de 21 $ l’unité. À la fin de cette première journée boursière, l’action cote déjà à 28 $.
Au cours des années 1990, Microsoft devient le leader mondial du marché des systèmes d’exploitation avec son best-seller Windows 95 écoulé à plus de 40 millions d’exemplaires. Grâce à ce succès colossal, le titre de la société américaine se valorise largement et atteint un point haut à plus de 58 $ à la fin du XXème siècle.
C’est durant cette période que l’action Microsoft connaît sa première phase baissière d’envergure, causée notamment par l’échec commercial d’un certain nombre de nouveaux produits commercialisés par la firme, ainsi que par l’accroissement de la concurrence sur son marché. Ainsi, entre décembre 1999 et septembre 2002, le cours de l’action perd -63% ; celle-ci ne vaut plus qu’environ 27 $ en fin d’année 2003.
Suite à cette phase négative, l’entreprise retrouve cependant rapidement le chemin de la croissance grâce à son innovation et à son positionnement sur de nouveaux marchés (du lancement de la console Xbox 360 qui connait un franc succès à la sortie de Windows Vista en 2007). Le titre de l’entreprise croît ainsi de +65% jusqu’à décembre 2007.
Arrive alors la crise des subprimes qui marque très fortement le cours de l’action Microsoft qui, peinant de plus en plus à convaincre les investisseurs, chute alors de -55% et atteint un creux historique à seulement 14,85 $ en mars 2009.
… Et l’explosion à la hausse jusqu’à aujourd’hui
Toutefois, après ce point bas, le cours du titre de la société américaine connaît une phase d’accélération à la hausse quasi-ininterrompue.
En effet, sous l’impulsion de Steve Ballmer puis de Satya Nadella qui succèdent à Bill Gates à la présidence du groupe, la stratégie de Microsoft prend une nouvelle voie pour le mieux : s’éloignant de son produit phare Windows, l’entreprise se positionne sur l’informatique dématérialisée et les services.
Résultat : l’action Microsoft se valorise de +218% entre mars 2009 et juin 2016, et de +293% entre juillet 2016 et juillet 2020 ! La crise mondiale du Covid-19, qui a largement boosté le télétravail et les services de Cloud, n’entache pas cette progression sur les dernières années. Aujourd’hui, l’action cote à presque 250 $.
Les arguments en faveur d’une hausse de l’action Microsoft
Le groupe fondé par Bill Gates présente avant tout des résultats financiers impressionnants et en progression, notamment depuis la crise sanitaire du Covid-19. Au premier trimestre 2021, Microsoft a encaissé presque 42 milliards de dollars, soit quasiment 20% de plus qu’au premier trimestre 2020, pour un résultat brut de 17 milliards sur la période, en progression de +31%.
Plus globalement, au mois d’avril 2021, l’entreprise affiche la troisième capitalisation boursière mondiale (1 900 milliards de dollars) et un chiffre d’affaires de 41,7 milliards de dollars, pour un bénéfice par action de 1,95 dollar, au-dessus des estimations des analystes.
Ces résultats colossaux permettent à Microsoft d’investir des sommes très importantes dans sa section Recherche & Développement, afin d’innover constamment et de dominer ses concurrents.
En effet, Microsoft bénéficie par ailleurs de sa position hégémonique sur le marché des systèmes d’exploitation et des logiciels depuis une quarantaine d’années. Les produits majeurs du groupe sont solidement implantés chez les utilisateurs du monde entier (plus d’un milliard de foyers sont actuellement équipés de Windows !) qui, grâce à une stratégie marketing de mise à jour régulière, restent très fidèles à la marque.
Les arguments en faveur d’une baisse de l’action Microsoft
Sur le chemin qui la mena jusqu’à sa position hégémonique actuelle au sein des GAFAM, l’entreprise américaine a suscité plus d’une fois la controverse du fait de sa stratégie commerciale agressive envers la concurrence. Accusée de nombreuses fois d’abus de position dominante, Microsoft a même été condamnée à plusieurs reprises pour ce motif entre 2004 et 2013 par la Commission européenne. Des condamnations qui ont coûté au total près de 2 milliards de dollars au groupe !
En outre, la menace principale pour Microsoft reste aujourd’hui la concurrence grandissante, en particulier sur le marché du système d’exploitation (avec le géant Apple) et du web (où Google domine au niveau mondial). Les logiciels libres (et donc gratuits) sont également une menace non-négligeable pour les ventes de l’entreprise.
Comment trader l’action Microsoft ?
Si vous souhaitez acheter ou vendre des actions sur les marchés financiers, vous devez avant tout solliciter les services d’un broker en ligne spécialisé. Ce faisant, vous aurez alors la possibilité de choisir une offre de courtage adaptée à la fois à votre profil d’investisseur et à vos objectifs, afin d’investir dans la société fondée par Bill Gates.
Si vous désirez plutôt spéculer sur la valeur de l’action Microsoft à court terme, que ce soit à la hausse ou à la baisse (via la Vente à découvert), vous pouvez recourir aux Contrats sur la différence (CFD) disponibles chez la majorité des courtiers.
Quoiqu’il en soit, gardez à l’esprit que le trading sur le marché des actions présente toujours des risques. Pensez donc à bien respecter les règles du Money Management afin de limiter vos risques de pertes tout en tentant d’optimiser vos plus-values !
Fondateur et rédacteur en chef de NewTrading.fr, Maxime vous partage son expérience pour découvrir le trading sans vous faire plumer. Diplômé du Master Grande École de SKEMA Business School et d’un Master en Analyse financière internationale de la Faculté de finance, banque et comptabilité de Lille, Maxime pratique le trading depuis 2009.