Bourse : qu’est-ce qu’une action d’entreprise ?

Imaginons une maison exclusivement construite de briques. Chacune de ces briques constitue une petite partie de la maison, et l’ensemble de ces briques forme la maison toute entière.

Sur les marchés financiers, les maisons de briques sont les entreprises cotées en bourse, les briques sont les actions, et les propriétaires des briques sont les actionnaires.

Avertissement

Le Trading ne convient qu’à une clientèle avisée capable de comprendre le fonctionnement de produits financiers complexes (CFD, Futures, Options,…) et de supporter des risques élevés, dont des pertes rapides supérieures aux dépôts, notamment en raison de l’effet de levier. D’après l’AMF, près de 90% des comptes d’investisseurs particuliers perdent de l’argent.

Définition

Une action est un titre de propriété correspondant à une fraction du capital d’une société.

Les actions sont en effet de petits morceaux d’entreprise que les actionnaires peuvent acheter ou vendre sur un marché : la bourse.

Lorsque vous possédez une ou plusieurs actions, vous êtes « actionnaire », et propriétaire d’une (petite) part de l’entreprise. 

Vos actions vous confèrent alors :

  • un droit d’information sur les résultats et décisions de l’entreprise
  • un droit de vote à l’occasion des assemblées générales d’actionnaires
  • un droit aux dividendes si l’entreprise décide de reverser une partie de ses bénéfices

Les différents types d’actions

Le terme « action » désigne en réalité plusieurs produits financiers.

Actions ordinaires et actions de préférence

Les actions ordinaires donnent un droit d’information, un droit de vote et un droit aux dividendes proportionnels au nombre de titres détenus.

Les actions de préférence déséquilibrent quant à elles les avantages des actionnaires, soit en mettant l’accent sur la participation aux bénéfices (actions à dividende prioritaire), soit en offrant un avantage lors des prises de décisions (actions à droit de vote double). 

Bon à savoir : En cas de liquidation de la société, les détenteurs d’actions privilégiées sont remboursés en priorité par rapport aux détenteurs d’actions ordinaires.

Actions nominatives et actions au porteur

Les actions nominatives entraînent l’inscription de l’identité de l’actionnaire sur le registre de la société. Dans ce cas, certaines sociétés peuvent alors décider de décerner des avantages à leurs actionnaires VIP sans pour autant changer les caractéristiques intrinsèques de l’action (droit aux bénéfices, droit de vote…).

Les actions au porteur sont quant à elles détenues via un intermédiaire financier. Celui-ci « porte » les actions en votre nom et réalise les opérations financières pour votre compte. Il s’agit d’un actionnariat anonyme.

Les actions Blue Chip

Une action dite  « blue chip » appartient à la catégorie des sociétés leaders sur leurs marchés. Ce sont des mastodontes de l’industrie, des entreprises parfois multi-centenaires dont la réputation n’est plus à prouver. Ce sont de grandes marques, connues dans le monde entier, et financièrement stables, car elles dominent leur secteur d’activité. 

En principe, une société dont les actions sont considérées comme étant des « blue chips » a une grosse capitalisation boursière (supérieure à 100 milliards) et est listée sur les indices importants, comme le CAC 40 en France.

Elles sont appréciées des investisseurs, car considérées comme moins risquées. Du point de vue des fondamentaux d’abord, leurs résultats sont généralement plus prévisibles et réguliers, ce qui leur permet de verser des dividendes aux actionnaires.

De par la taille de leur capitalisation boursière, ce sont aussi les valeurs les plus liquides, leurs cours sont donc généralement moins volatiles que ceux des petites capitalisations, même si elles ne sont pas à l’abri d’un krach boursier.

Elles sont considérées comme des valeurs de fonds de portefeuille, celles que l’on garde plusieurs années, quelles que soient les fluctuations des cours de bourse, ne serait-ce que pour recevoir des revenus stables grâce aux dividendes.

Les actions technologiques

Nanotechnologie, intelligence artificielle, automatisation… La technologie a investi tous les domaines de la vie. Preuve en est, même si le sigle GAFAM ne vous est pas familier, vous connaissez forcément les firmes qui se cachent derrière cet acronyme. 

Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft,  les « big five » dominent le marché du numérique. À elles seules leur capitalisation boursière dépasse les 8 600 milliards de dollars, soit plus de 3 fois le PIB d’un pays comme la France !

La Chine aussi a ses GAFAM : les BATX pour Baidu, Alibaba, Tencent et Xiaomi. Et elles n’ont rien à envier à leurs consœurs américaines, leur marché intérieur étant suffisamment vaste pour leur permettre de devenir des géants dans leurs secteurs respectifs. 

Toutes ont en commun le fait d’être des entreprises relativement jeunes qui sont rapidement devenues incontournables dans leur domaine. Bien que ces mastodontes du numérique soient très rentables, cela est loin d’être le cas pour l’ensemble des entreprises appartenant au secteur technologique.

La santé financière des entreprises cotées en bourse n’est pas systématique. Si on exclut les GAFAM et les BATX, beaucoup d’entreprises jeunes cotées cherchent encore leur modèle économique !

Acheter des actions du secteur technologique peut donc s’avérer risqué, d’autant plus que les entreprises sur-valorisées sont communes dans ce secteur. Et pour cause, les investisseurs sont souvent prêts à payer plus cher une action par rapport à la valeur réelle de l’entreprise, car ils achètent avant tout un potentiel de croissance.

Les actions défensives

Les actions défensives appartiennent à des entreprises dont l’activité ne dépend pas (ou peu) de la conjoncture économique. 

Les valeurs défensives font partie de secteurs peu sensibles au rythme de la croissance économique. Parmi ces derniers, on compte notamment la santé, l’agroalimentaire ou les services aux collectivités.

Elles sont moins volatiles que la moyenne, c’est-à-dire qu’elles ont tendance à perdre moins que leur indice de référence lors des séances de baisse, et inversement en cas de séance haussière.

Les actions cycliques

Les actions cycliques sont des entreprises sensibles aux différents cycles de l’activité économique. Les fleurons de l’industrie, le secteur automobile et bancaire pour ne citer qu’eux, sont considérés comme des secteurs cycliques par essence.

De fait, leurs perspectives financières sont étroitement liées à la santé économique de l’économie mondiale. Une récession économique par exemple touchera leur secteur d’activité de plein fouet, ce qui impactera les résultats et donc le cours de bourse des valeurs en question. 

Les actions cycliques sont plus volatiles que la moyenne, c’est-à-dire qu’elles ont tendance à perdre plus que leur indice de référence lors des séances de baisse, et inversement, en cas de hausse. 

En fonction de leur secteur d’activité, les actions dites cycliques peuvent également réagir à la publication d’un chiffre économique, à une chute du dollar ou à la flambée du baril de pétrole.  

Elles sont donc plutôt réservées aux investisseurs avertis et actifs, qui suivent régulièrement l’actualité et recherchent en priorité la performance. Attention, car elles sont aussi plus risquées en raison de leur volatilité plus élevée !

Les actions spéculatives

Les actions spéculatives sont les plus volatiles et donc les plus risquées. Pour cette raison, elles sont plutôt recherchées par les investisseurs qui souhaitent spéculer sur des tendances de court terme. 

Les investisseurs qui achètent une action spéculative ne le font pas pour les fondamentaux de l’entreprise, mais pour leur volatilité plus élevée que la moyenne qui permet de créer une opportunité de générer des rendements plus importants, mais avec un risque plus élevé. 

Ce sont souvent des petites capitalisations boursières ou des Penny stocks (actions qui s’échangent à moins de 1 euro). Elles concernent la plupart du temps des start-ups qui n’ont pas encore trouvé de modèle commercial durable ou des entreprises en difficulté. 

De ce fait, elles sont plus risquées que les entreprises au modèle pérenne. Dernier risque à investir dans ce type d’action, la liquidité peut manquer sur les petites capitalisations… De quoi provoquer de violents décalages de cours connus sous le nom de gaps de cotation.

Bons de souscription et stock options

Un bon de souscription permet d’acquérir une ou plusieurs actions dans des conditions de prix et dans un délai déterminés lors de l’émission. Ces bons sont particulièrement utiles lors des augmentations de capital, puisque la société propose alors à ses actionnaires des droits préférentiels de souscription afin qu’ils puissent acquérir les nouvelles actions dans des conditions privilégiées.

Enfin, les stock options sont quant à elles des options d’achat attribuées aux dirigeants de l’entreprise afin qu’ils puissent acquérir de nouvelles actions à un tarif préférentiel (dans la limite d’un rabais de 20%). L‘objectif est alors de faire en sorte que les dirigeants soient sensibles à l’évolution du cours de bourse.

Le marché des actions

Si les actions peuvent s’échanger directement entre investisseurs sur le marché de gré à gré, ces dernières peuvent également s’échanger sur un marché organisé : la bourse.

En effet, lorsqu’elles respectent certains critères, les entreprises peuvent faire le choix d’introduire leurs actions en bourse afin de lever les fonds nécessaires à leur développement. Acquérir des actions d’une société cotée permet alors de la financer et de s’associer à son développement.

Ces actions peuvent être acquises sur le marché primaire lors de leur première émission, ou plus généralement sur le marché secondaire auprès d’actionnaires désireux de céder leurs titres. 

Les actions du marché secondaire sont regroupées en indices boursiers nationaux ou sectoriels (industrie automobile, services bancaires, biotechnologies…) afin de représenter l’état économique d’un secteur ou d’une zone géographique. Le CAC40 regroupe par exemple 40 des plus grandes entreprises françaises (Total, BNP Paribas, Sanofi…).

Attention, pour comparer la valeur de deux entreprises, il ne s’agit pas de comparer le prix de leurs actions, mais leurs capitalisations boursières (le nombre d’actions multiplié par le prix de l’action). En effet, le capital de chaque entreprise est divisé selon un nombre d’actions différent !

author
Maxime Parra

Maxime est titulaire d'un double diplôme de la SKEMA Business School et de la FFBC : un master en management et en analyse financière internationale. Fondateur et rédacteur en chef de NewTrading.fr, il écrit quotidiennement sur le Trading.

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