Prix du pétrole négatif ? Explications.
Pour la première fois de l’Histoire, les prix du pétrole évoluent en territoire négatif sur les marchés financiers à terme. Avec un plus bas à -37$ le baril, le prix du pétrole Brent WTI semble avoir perdu la raison… Pourtant ce phénomène trouve son origine dans des explications tout à fait rationnelles.
Le Trading ne convient qu’à une clientèle avisée capable de comprendre le fonctionnement de produits financiers complexes (CFD, Futures, Options,…) et de supporter des risques élevés, dont des pertes rapides supérieures aux dépôts, notamment en raison de l’effet de levier. D’après l’AMF, près de 90% des comptes d’investisseurs particuliers perdent de l’argent.
Prix à la pompe ou prix du contrat à terme ?
Pour commencer, il est important de noter qu’il ne s’agit pas du prix à la pompe (toujours largement positif), ni du prix de la matière première, mais bel et bien du prix de contrats à terme sur le pétrole.
Or, un contrat à terme est comme son nom l’indique un « contrat », c’est-à-dire un engagement à acheter ou à vendre un actif à une date future et selon des conditions préalablement définies.
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Prix d’aujourd’hui ou prix de demain ?
Les prix négatifs observés ne correspondent donc pas au prix à payer pour recevoir des barils de pétrole aujourd’hui en bas de chez soi, mais au prix à payer pour recevoir des barils dans un lieu donné et à une date donnée.
Or, avec la désorganisation logistique et le ralentissement économique causés par l’épidémie de Coronavirus, les entrepôts de stockage de Cushing (Oklahoma, Etats-Unis) sont pleins. Les acheteurs s’étant engagés à acheter des barils de pétrole ayant vocation à être livrés dans cette ville américaine (selon les modalités du contrat à terme) se retrouvent donc dans l’impossibilité de stocker leurs barils (à moins de payer des prix coûts de stockage ou de livraison exorbitants), ils revendent donc leurs contrats en masse, quitte à perdre (beaucoup) d’argent.
L’important dans cette histoire est bien de comprendre qu’il ne s’agit pas du prix de la ressource pétrolière qui serait devenu négatif (ce qui n’aurait aucun sens), mais bel et bien du prix d’un contrat financier ayant des modalités particulières et dont certaines conditions (livraison, stockage) impliquent des coûts pouvant parfois dépasser la valeur de la matière première en tant que telle.
Maxime est titulaire d'un double diplôme de la SKEMA Business School et de la FFBC : un master en management et en analyse financière internationale. Fondateur et rédacteur en chef de NewTrading.fr, il écrit quotidiennement sur le Trading.