Trading pétrole : comment trader le baril de pétrole
Le trading du pétrole s’effectue sur un marché complexe où chaque type de pétrole (Brent de la mer du nord, WTI, Arabian Light…) possède ses propres caractéristiques et sa propre cotation.
Comment le marché du pétrole fonctionne-t-il ? Quel type de pétrole privilégier pour le trading ? Comment commencer à trader le baril de pétrole ?
Voici un résumé des informations essentielles pour comprendre le marché du pétrole et commencer à trader l’or noir sans se faire plumer.
Le trading ne convient qu’à une clientèle capable de comprendre des produits complexes (Futures, Options, CFD…) et de supporter des risques élevés, dont des pertes rapides supérieures aux dépôts. Les statistiques du trading font état de 90% de traders perdants. Soyez prudent !
Comment le pétrole se négocie-t-il ?
Les prix du pétrole sont exprimés à l’aide d’une unité de référence : le baril, qui équivaut à 158,987 litres (soit 42 gallons en unités anglo-saxonnes). Ils sont cotés 24h/24h sur deux marchés : l’ICE à Londres et le NYMEX à New York.
Le mot Brut (Crude en anglais) renvoie directement à l’état du pétrole nécessitant des transformations afin de produire des carburants liquides, mais il est également possible de négocier des carburants ou d’autres produits issus du pétrole.
Pourquoi existe-t-il plusieurs cotations ?
S’il existe différentes cotations, c’est qu’il existe différentes qualités de pétrole.
La qualité de cette matière première dépend essentiellement de sa densité. S’il n’y avait qu’une qualité standard et universelle, le pétrole n’aurait qu’une seule cotation mondiale.
Comme ce n’est pas le cas, il en existe des centaines dans le monde, dont trois principales : le Brent de la mer du nord, le WTI (West Texas Intermediate) du sol américain et l’Arabian Light du Moyen-Orient.
Pour comprendre une information sur les prix du pétrole, il faut donc souvent se replacer dans le contexte. Si en France la presse fera plutôt référence au Brent, la presse américaine s’intéressera davantage aux prix du WTI.
Comment les prix se forment-ils ?
Au-delà de la loi de l’offre et de la demande, les prix du pétrole ont plusieurs caractéristiques.
Premièrement, les prix englobent le coût Free On Board (FOB) – c’est-à-dire sans assurance ni coûts de transport, le coût de transport, le coût d’assurance et les coûts de raffinage.
Deuxièmement, les cotations existent à la fois sur le marché au comptant (spot) et sur le marché à terme (1 mois, 3 mois, 6 mois…).
Par exemple, s’il vous est proposé de trader le Brent Crude Dec 24, celui-ci correspond au contrat Future sur le Brent avec une date de livraison à fin décembre 2024.
Des prix du pétrole négatifs ?
Pour la première fois de l’Histoire, les prix du pétrole ont évolué en territoire négatif sur les marchés financiers à terme lors de la crise Covid.
Avec un plus bas à -37$ le baril, le prix du pétrole Brent WTI semblait avoir perdu la raison… Pourtant ce phénomène trouve son origine dans des explications tout à fait rationnelles.
Dans un premier temps, il est important de noter qu’il ne s’agissait pas du prix à la pompe (toujours largement positif), ni du prix de la matière première, mais bel et bien, du prix de contrats à terme sur le pétrole.
Or, un contrat à terme est comme son nom l’indique un « contrat », c’est-à-dire un engagement à acheter ou à vendre un actif à une date future et selon des conditions préalablement définies.
Les prix négatifs observés ne correspondaient donc pas au prix à payer pour recevoir des barils de pétrole aujourd’hui en bas de chez soi, mais au prix à payer pour recevoir des barils dans un lieu donné et à une date donnée.
Or, avec la désorganisation logistique et le ralentissement économique causés par l’épidémie de Coronavirus, les entrepôts de stockage de Cushing (Oklahoma, Etats-Unis) étaient pleins.
Les acheteurs s’étant engagés à acheter des barils de pétrole ayant vocation à être livrés dans cette ville américaine (selon les modalités du contrat à terme) se sont alors retrouvé dans l’impossibilité de stocker leurs barils (à moins de payer des coûts de stockage ou de livraison exorbitants), ils ont donc revendu leurs contrats en masse, quitte à perdre (beaucoup) d’argent.
L’important dans cette histoire est bien de comprendre qu’il ne s’agissait pas du prix de la ressource pétrolière qui serait devenu négatif (ce qui n’aurait aucun sens), mais bel et bien du prix d’un contrat financier ayant des modalités particulières et dont certaines conditions (livraison, stockage) impliquent des coûts pouvant parfois dépasser la valeur de la matière première en tant que telle.
Si vous souhaitez commencer à trader le pétrole, vous pouvez vous entraîner en virtuel sur un simulateur de trading, ou bien, ouvrir un compte de trading réel auprès d’un des meilleurs courtiers du marché.
Fondateur et rédacteur en chef de NewTrading.fr, Maxime vous partage son expérience pour découvrir le trading sans vous faire plumer. Diplômé du Master Grande École de SKEMA Business School et d’un Master en Analyse financière internationale de la Faculté de finance, banque et comptabilité de Lille, Maxime pratique le trading depuis 2009.