Comprendre simplement les différents taux directeurs des banques centrales et leurs effets sur l’économie

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Il existe une grande diversité de taux directeurs que les banques centrales peuvent utiliser, mais souvent leur utilisation et leur impact sur l’économie restent méconnus. Faisons la lumière sur ces mécanismes fondamentaux dans notre économie.

Le 1er Mai 2019, Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale américaine a fait savoir que l’institution laisserait inchangé ses taux d’intérêts directeurs. Ces derniers resteront donc compris entre 2,25% et 2,5%. Cela signifie que les banques commerciales qui cherchent à se refinancer à court terme emprunteront à un taux compris entre 2,25 et 2,5%. Mais comment expliquer que les taux directeurs des banques centrales soient si souvent au centre du débat politique ? Les taux directeurs sont-ils tous les mêmes ? Pourquoi le taux de refinancement semble bien plus évoqué que les autres types de taux ? Tentons d’expliquer ces taux qui structurent l’économie.

Avertissement

Le Trading ne convient qu’à une clientèle avisée capable de comprendre le fonctionnement de produits financiers complexes (Futures, Options, CFD…) et de supporter des risques élevés, dont des pertes supérieures aux dépôts.

Qu’est-ce qu’un « taux directeur » ?

Les taux directeurs sont les taux d’intérêts fixés par une institution financière (les banques centrales) au sein d’un pays ou d’une zone monétaire. Il existe plusieurs types de taux directeurs mais tous n’ont pas la même utilité.

Le plus connu et le plus utilisé reste le taux de refinancement. Ce taux est celui auquel les agents économiques (très majoritairement les banques) peuvent emprunter auprès de la banque centrale pour se refinancer, afin d’octroyer des crédits à d’autres agents économiques.

A l’inverse du taux de refinancement, il y a le taux de rémunération des dépôts. Quand une banque a trop de liquidités, elle peut chercher à en obtenir des intérêts en les plaçant à la banque centrale (comme un particulier le ferait dans sa banque commerciale.) Si ce taux est moins évoqué, c’est parce qu’il a moins d’impact sur la sphère économique.

Enfin, le moins connu : le taux d’escompte. C’est un taux auquel les acteurs économiques peuvent se refinancer à très court terme (quelques jours…). Il n’a pas d’implication majeure dans l’économie et sert très majoritairement aux banques commerciales pour résoudre des problèmes de liquidités temporaires.

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Mais comment les taux d’intérêts peuvent-ils avoir un effet si important sur l’économie ?

Si les taux directeurs sont au cœur de nombreux discours économiques, c’est avant tout parce qu’ils ont la capacité de réguler l’activité économique. En effet, si une banque centrale cherche à combattre l’inflation en augmentant ses taux directeurs, il risque d’y avoir une potentielle baisse de la croissance économique. C’est logique : lorsqu’une banque centrale augmente ses taux directeurs, il coûte plus cher à une banque commerciale de se refinancer, ce qui se répercute directement sur le prix du crédit et donc sur les clients finaux qui empruntent moins. Cette baisse du nombre de prêts limite, quant à lui, les investissements des entreprises et la consommation des ménages, facteur de croissance économique. Et l’effet inverse se produit lorsqu’une banque centrale cherche à baisser ses taux directeurs. Ainsi, une banque centrale peut théoriquement agir sur la croissance et réaliser un arbitrage croissance/inflation.

Il n’est donc pas absurde d’inclure les taux directeurs au sein du discours politique compte tenu de l’importance de ces derniers sur l’économie. En revanche, il reste toujours bon de rappeler que si une politique monétaire restrictive (hausse des taux directeurs) semble nuire à la croissance à court terme, elle peut aussi limiter les futurs risques et ainsi la pérenniser sur le long terme.

Thomas BERNARD SKEMA Finance

author

Maxime Parra

Rédacteur en chef de NewTrading.fr et auteur de Trading : Les Règles du Jeu, Maxime est diplômé du Master Grande École de SKEMA Business School et d’un Master en Analyse financière internationale de la Faculté de finance, banque et comptabilité de Lille.