« Exubérance irrationnelle » de Robert J. Shiller : le livre résumé en 8 idées clés
Dans « Exubérance irrationnelle”, le prix Nobel d’Économie Robert J. Shiller partage son analyse des causes et conséquences des bulles spéculatives. Voici un résumé des idées les plus marquantes de ce livre !
Le trading ne convient qu’à une clientèle capable de comprendre des produits complexes (Futures, Options, CFD…) et de supporter des risques élevés, dont des pertes rapides supérieures aux dépôts. Les statistiques du trading font état de 97% de traders perdants. Soyez prudent !
#1 Les marchés boursiers aiment les histoires
Nous éprouvons le besoin de justifier nos prises de décisions avec des histoires simples (si ce n’est pour les autres, au moins pour nous même). Nos prises de décision reposent davantage sur une réaction émotionnelle à l’histoire racontée grâce aux nouvelles informations disponibles que sur une analyse quantitative et rationnelle de leurs implications.
#2 Les grands mouvements de prix sont le fruit d’un récit
Une technologie révolutionnaire, une source d’énergie inépuisable, un modèle économique inédit… Lors de la formation des bulles spéculatives, de nouvelles histoires pointent généralement le bout de leur nez pour justifier l’optimisme excessif et la prise de risque accrue des investisseurs.
Ces histoires annonciatrices d’une ère nouvelle n’existent pas vraiment et finissent tôt ou tard par se dissiper. Mais leur simple passage suffit à impacter considérablement le comportement des investisseurs et la valorisation des marchés.
#3 L’exubérance irrationnelle n’est pas un déni de réalité
Un épisode spéculatif est une situation dans laquelle les prix temporairement hauts sont largement soutenus par l’enthousiasme des investisseurs plutôt que par les fondamentaux économiques.
L’exubérance irrationnelle est le terreau psychologique dans lequel germent et se développent les bulles spéculatives. Les investisseurs ne sont pas forcément convaincus de la sous-valorisation de l’actif financier, mais davantage victimes d’une épidémie psychologique et distraits de la réalité économique par l’histoire à laquelle ils accordent leur attention.
#4 Les bulles spéculatives n’éclatent pas toujours
Malgré l’image utilisée, les bulles spéculatives n’éclatent pas forcément comme des bulles de savon. Le krach soudain et définitif n’est pas la seule issue possible. Parfois, elles se dégonflent lentement au fur et à mesure que le récit sous-jacent se dissipe.
Un jour, l’audience est hautement réceptive au récit du moment. Le lendemain, elle ne l’est plus. La plupart du temps, les causes de l’éclatement d’une bulle (ou de son dégonflement) sont davantage sociologiques et psychologiques que purement technologiques.
#5 Les mains de diamants sont humaines
Même les investisseurs les plus convaincus (les fameuses « diamond hands ») finissent tôt ou tard par se dire que les plus-values latentes accumulées sur leurs positions leur seraient plus utiles dans la vraie vie.
Le décalage entre leur fortune boursière immobilisée et la réalité de leur quotidien finit souvent par les inciter à prendre une partie de leurs bénéfices pour enfin vivre comme un « vrai millionnaire ».
#6 Les médias font partie intégrante des marchés
Les médias ne sont pas des observateurs externes, mais des acteurs à part entière de la vie des marchés financiers. En raison de leur modèle économique, leur processus créatif est orienté pour capter l’attention du public.
Pour ce faire, ils racontent des histoires, créent des personnages et ajoutent une connotation émotionnelle aux faits. La viralité de l’information, et par extension, son impact sur les marchés financiers, dépend directement de la qualité du récit.
Parfois, une cascade d’attention se met en place. Une nouvelle information en apparence totalement anodine attire l’attention sur une deuxième information, qui donne alors naissance à une toute nouvelle grille de lecture synonyme de retournement du marché.
#7 L’inflation des records
Pour alimenter la machine médiatique, les journalistes sont en permanence à l’affût des nouveaux records susceptibles de faire les gros titres.
Communiquer sur les performances des indices boursiers en termes réels (ajustés de l’inflation) réduirait considérablement la quantité de « records ».
#8 Les schémas familiers nous rassurent (et nous trahissent)
Plus nous avons été exposé à une configuration de marché, plus elle nous est familière, et plus nous avons tendance à lui accorder notre confiance aveuglément. Pourtant, le champ des possibles excède de très loin l’ensemble des expériences vécues.
Non, les prix des actions ne remontent pas toujours après un krach boursier. Si nous élargissons notre périmètre d’analyse au-delà des performances exceptionnelles des marchés américains et européens au cours des dernières décennies, il existe plusieurs exemples de chutes « définitives ».
Fondateur et rédacteur en chef de NewTrading.fr, Maxime vous partage son expérience pour découvrir le trading sans vous faire plumer. Diplômé du Master Grande École de SKEMA Business School et d’un Master en Analyse financière internationale de la Faculté de finance, banque et comptabilité de Lille, Maxime pratique le trading depuis 2009.