Tous les Traders ne sont pas des spéculateurs
Si je vous demande d’imaginer un Trader, la plupart d’entre vous auront en tête une image assez proche du personnage incarné par Leonardo Di Caprio dans « Le Loup de Wall Street », c’est-à-dire l’image d’un homme rongé par les vices et prêt à tout pour gagner de l’argent. Bref, vous visualisez la caricature du parfait spéculateur…
Dans l’esprit d’une grande partie de la population, Trading et spéculation sont deux mots synonymes. Il s’agit pourtant de deux termes bien différents. Certes, le Trading peut être spéculatif, mais le Trading n’est pas synonyme de spéculation puisqu’il est possible de trader sans spéculer (ou de spéculer sans trader). Au risque de vous surprendre, tous les Traders ne sont pas des spéculateurs !
Pour vous en convaincre, commençons par définir le Trading.
Un trade désigne l’opération d’achat, de vente ou d’échange effectuée sur les marchés financiers. Lorsque vous effectuez l’une de ces opérations, vous faites du Trading.
Certains Traders cherchent à profiter d’une variation de prix dans le seul but de gagner de l’argent : ils spéculent. D’autres en revanche, achètent, vendent ou échangent des instruments financiers avec d’autres objectifs.
Prenons l’exemple d’un agriculteur spécialisé dans la production de maïs.
Lorsque les prix du maïs augmentent, notre agriculteur gagne de l’argent, et lorsque les prix baissent, il perd de l’argent. Pour cet agriculteur, la volatilité des prix du maïs représente un risque financier important ; une baisse trop forte des prix du maïs et son exploitation met la clé sous la porte…
Afin de pouvoir se concentrer sur son cœur de métier, notre agriculteur sollicite donc un Trader pour se débarrasser du risque financier lié aux variations de prix du maïs.
Pour répondre au besoin de notre agriculteur, le Trader achète un instrument financier dont les variations de prix sont opposées aux variations de prix du maïs. Quand le prix du maïs augmente, le prix de l’instrument financier baisse, et inversement. De cette façon, que les prix du maïs augmentent ou diminuent, les gains ou les pertes sont toujours compensées par la performance financière de l’instrument financier.
Le risque financier lié aux variations des prix du maïs a disparu et notre agriculteur peut désormais travailler l’esprit libre !
Cet exemple entre dans la catégorie des « stratégies de couverture » et se situe à l’exact opposé des pratiques spéculatives.
D’un côté les opérations spéculatives augmentent le niveau de risque dans le seul but de gagner de l’argent, de l’autre les opérations de couverture se concentrent sur la diminution du niveau de risque. Les Traders spécialisés dans la réalisation d’opérations de couverture ne sont donc pas des spéculateurs, ce sont des « anti-spéculateurs ».
La prochaine fois qu’un de vos interlocuteurs confond Trading et spéculation, rappelez-lui que ces deux termes ne sont pas interchangeables. Certes, le Trading peut avoir pour but la spéculation (il convient alors de parler de Trading spéculatif), mais le Trading permet aussi de poursuivre d’autres objectifs tels que la diminution des risques grâce à la mise en place de stratégies de couvertures.
Tous les Traders ne sont pas des spéculateurs.
Un dernier bonus avant de nous quitter : Leonardo Di Caprio dont nous avons parlé en introduction n’est pas un Trader dans « Le Loup de Wall Street », c’est un broker, et un broker plutôt mal intentionné ! Son activité principale n’est pas d’acheter, de vendre, ni d’échanger des instruments financiers mais bien de chercher de riches clients prêts à payer une fortune pour acheter des actions d’entreprises qui ne valent pas grand-chose.
Profitez du compte de démonstration ProRealTime pour tester gratuitement et en temps réel un logiciel de Trading de qualité professionnelle.
Sponsorisé
Maxime est titulaire d'un double diplôme de la SKEMA Business School et de la FFBC : un master en management et en analyse financière internationale. Fondateur et rédacteur en chef de NewTrading.fr, il écrit quotidiennement sur le Trading.